- PSCHENT
- PSCHENTPSCHEMot dérivé de l’égyptien pa -sekhemty , qui signifie les «deux puissantes». C’est le nom de la double couronne qui symbolise l’union de la Haute-Égypte et de la Basse-Égypte et qui était portée par le roi des «deux pays». Le pschent est composé de la couronne rouge qui était la couronne du pays du delta, et qui était placée sous la protection de la déesse de l’ancien royaume du delta Ouadjit «la Verte», déesse cobra fréquemment représentée; l’autre partie de la double couronne, la couronne blanche, était placée sous la protection de la déesse vautour Nekhebet, déesse de Nekheb, ancienne capitale du royaume de la Vallée. Le premier roi à avoir rendu possible le rassemblement des deux couronnes est le roi Menès, que l’on a parfois identifié avec le roi Narmer. Si les couronnes s’appellent les «puissantes» en égyptien, c’est que les pharaons, intermédiaires entre les hommes et les dieux, étaient revêtus d’attributs surhumains par le pouvoir magique que leur communiquait la couronne, véritable être divin, et le roi pouvait faire l’objet d’un culte avec ses prêtres. Il existe toute une série d’hymnes adressés aux couronnes.• 1822; égypt. démotique skhent, précédé de l'art. p♦ Hist. égypt. Coiffure des pharaons, double couronne symbolisant la souveraineté sur la Basse et la Haute-Égypte. « Une figure de couleur rougeâtre, à tête d'épervier et coiffée du pschent » (Gautier).pschentn. m. ANTIQ Coiffure des pharaons, symbole de leur souveraineté sur la Haute-égypte et la Basse-égypte.⇒PSCHENT, subst. masc.ANTIQ. ÉGYPTIENNE. Coiffure, portée par les pharaons et que l'on voit dans la représentation de certains dieux, constituée d'un mortier rouge et d'une mitre blanche, et qui symbolisait la souveraineté sur la Haute et la Basse Égypte. La tête de leurs statues [des Égyptiens] reste un portrait (...), la statue, presque toujours coiffée du pschent est demi-nue (FAURE, Hist. art, 1909, p. 51).Prononc. :[
], [
]. Étymol. et Hist. 1822 (J. F. CHAMPOLLION, Lettre à Dacier ds Précis du système hiéroglyphique des anc. Égyptiens, Paris, 1828, p. 65 : un souverain la tête ornée de la coiffure royale appelée pschent — coiffure dont l'inscription de Rosette nous a conservé le nom dans son texte grec et nous a retracé la forme dans son texte hiéroglyphique). Empr. à l'égyptien démotique p-skhent, de l'égyptien class. p:
.tj « la double couronne de Haute et Basse Égypte », littéral. « les deux puissantes » (art. déf. masc. p:et
.tj, duel fém. de
.tj « puissante »). Le mot égyptien a été transcrit
dans le texte gr. qui figure à la suite des textes hiéroglyphique et démotique sur la pierre de Rosette, découverte en 1799 et déchiffrée par J. F. Champollion en 1822. Fréq. abs. littér. :23. Bbg. POHL (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, p. 370.
pschent [pskɛnt] ou, incorrect [pʃɛnt] n. m.ÉTYM. V. 1830, trad. de la pierre de Rosette (découverte en 1798) par J.-J. Champollion-Figeac; de l'égyptien démotique Skhent, précédé de l'article P, grec pskhent.❖♦ Didact. Coiffure des pharaons, double couronne symbolisant la souveraineté sur la Basse et la Haute Égypte.0 Une figure de couleur rougeâtre, à tête d'épervier et coiffée du pschent (…) semblait veiller au seuil du tombeau (…)Th. Gautier, le Roman de la momie, Prologue.
Encyclopédie Universelle. 2012.